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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 16:47
Winter zander : les derniers !

Au moment où j’écris ces quelques lignes, les dernières sorties « sandres » remontent à quelques semaines. En effet, nous avons réalisé cette saison hivernale un nombre impressionnant de sorties et bien que nous soyons de vrais mordus, la forte pression de pêche des dernières semaines et l’envie de troquer le bateau contre les waders ont eu raison de notre sandromanie, contrairement à l’an passé, la fermeture c’est ainsi transformé en ouverture de la truite!  

Néanmoins, il me tient à cœur de revenir, non pas cette fois sur toutes les sessions mais sur quelques-unes, plus marquantes, soit par la simple bonne convivialité de retrouver un copain dans la passion, soit par la difficulté pour réussir à déclencher une seule touche un jour difficile, ou encore le graal de tout pêcheur, batailler pour et trouver « la pêche », après avoir galéré une bonne partie de la journée.

# Convivialité

Winter zander : les derniers !

On commence par la convivialité et cette superbe journée ou nous nous sommes enfin retrouvé avec ce bon vieux Patrick, non pas celui du film camping, mais ce vieux loup ligérien (qui n’est pas si vieux, c’est pour l’image ;) ) qui traine depuis des années sur Grangent, qui le connait d’ailleurs comme sa poche, voir même plus encore. Après s’être croisé plusieurs fois chacun sur notre bateau, l’occasion de l’inviter sur le miens arrive enfin, c’est parti ! Ayant pêché tous les deux la veille, nous attaquons chacun sur ce qui a fonctionné, mon coéquipier a une certaine avance morale, il a en effet cartonné la veille avec une vingtaine de touches pour une douzaine de poissons dans l’après-midi, alors que j’avais dû me contenter de trois touches pour trois poissons, chacun sur des secteurs différents. On commence sur mon idée de la veille et je déclenche la première touche sur une dérive légère, une jolie 64 !

Winter zander : les derniers !

La magie opère, nous admirons ce modeste poisson, la touche était parfaite et Patrick l'a vue, nous ressentons la même émotion, celle que seul provoque une telle capture, il n’y a pas de doute, la même passion nous habite férocement ! D’ailleurs tout au long de la journée, nous nous rendons compte que nous pêchons avec les mêmes approches, les mêmes leurres, que nous avons les mêmes ressentis, alors que ça fait pratiquement 4 ans que nous n’avons pas pêché ensemble, c’est fou comme la pêche du sandre est capable de nous conditionner ! La suite de la journée en est l’exemple parfait : Rassasié de sa sortie de la veille, Patrick se laisse guider et utilise ce qui lui a réussi. Je fais de même, mais la réussite semble être plus de mon côté, les prises s’enchainent sur mon leurre, alors qu’il n’a que quelques légères touches inferrables…

Winter zander : les derniers !

Il lui faut attendre la fin de l’après-midi et l’accalmie d’après giboulé pour qu’il puisse enfin débloquer son compteur après un ultime changement, par deux poissons d’affilés, alors que j’ai pour ma part dépassé la douzaine de poissons en pêchant toute la journée avec le même leurre… Quelle indécence ! Mais pas de soucis, Patrick est un grand personnage, et humblement il me fait part de cette réflexion que tout pêcheur de sandre connait : Un jour tu te crois le champion, tu crois avoir compris, et le lendemain, tout est à refaire…   that's exactly !

Winter zander : les derniers !
Winter zander : les derniers !
Winter zander : les derniers !

# Difficulté

 

La difficulté… On s’y réfère tout le temps, à chaque retour à la mise à l’eau on l’évoque, même si on a réussi à faire une jolie pêche… Alors que certaines fois, elle est bien là, ces fameux jours ou l’on ne comprend pas, ou l’on n’arrive même pas à déclencher une seule touche !!

Généralement, les jours « à risque » son prévisibles, et même si la pêche n’est pas une science, il y a des conditions « abiotiques », c’est-à-dire environnementales, qui d’emblée annonce la couleur…

A deux reprises nous sommes tombés sur les pires conditions que l’on peut avoir en hiver : le lac qui se remplit par de l’eau directement issus de la fonte de neige. C’est en effet une eau très froide et peu oxygénée qui a vraiment la fâcheuse tendance à clouer la gueule de sandres, parfois pour plusieurs jours… Hors de question de ne pas pêcher, tant pis si on se casse les dents, nous savons que nous n’aurons qu’une ou deux touches, il ne faudra pas les manquer !

 Mais il faut déjà les déclencher, et c’est Tom, qui, sur une session d’un après midi, fini par déclencher « the » attaque, après une recherche intensive de 5h sans le moindre toc… Analyse :

Ce jour-là, les conditions que nous craignons le plus sont en train de s’installer : un niveau très bas ne rendant pas la mise à l’eau possible le matin, il nous faut attendre que l’eau glaciale issue des neiges fondues remplisse le lac afin que nous puissons mettre à l’eau en début d’après-midi… Une fois sur l’eau, elle est effectivement très froide, 2°C. Nous prospectons une amplitude de profondeur assez large de 5 à 15 m, histoire d’éventuellement repérer une profondeur ou se situerais quelque poissons actifs. Mais en vain, pas une touche, très peu d’échos, nous changeons beaucoup, varions les vibrations, les tailles, la vitesse et le sens de la dérive, et, ... rien… jusqu’au moment ou Tom décide de troquer son shad 6¨ pour un 4, une dizaine de minute s’écoule avant la libération, un toc rageur que j’ai la chance d’observer sur sa canne, et un beau poisson à la clef, dans 7 m d’eau !

Winter zander : les derniers !

Un 60+ hyper bien accueilli !

Le lendemain, on change de barrage, en espérant de meilleurs conditions, mais on tombe sur une situation encore pire : Une crue d’eau de neige ! De l’eau très teinté, à 2°C aussi, un fort courant… Il va encore falloir batailler! Nous descendons vers l’aval petit à petit afin de trouver de l’eau plus claire, mais comme la veille, nous ne prenons pas une cartouche… Si bien qu’à midi, nous sommes descendu à la moitié du barrage, et toujours capot… Nous croisons Julien et Seb  (des références) qui le sont aussi, ça nous rassure mais ça ne nous donne pas de solutions…

Nous optons donc pour un retour sur l’unique zone ou l’eau nous est parue un peu moins turbide, mais ou cependant le courant à encore une légère influence et crée des zones de « remous » derrière certaines pointes. Nous décidons de dévouer notre après-midi sur ce secteur en utilisant le courant de manière à ce qu’il nous permettent des dérives quasi naturelles en partant du plus profond vers le moins profond, c’est-à-dire 10-12m jusqu’à 5m. Timidement, je prends deux petits poissons en pêchant décollé à quelques mètres derrière le bateau, avec un petit shad moins lesté. Tom, après avoir raté quelques touches décapote enfin avec un sandre juste maillé, ce qui nous permet d’observer que contrairement aux attentes, les poissons capturés se situaient dans peu d’eau pour la période, entre 7 et 5m, et qu’il est nécessaire d’amener sont leurre assez décollé pour déclencher la touche… Nous précisons donc notre pêche, et trouvons ainsi comment rajouter 2 poissons sur cette journée hyper difficile, et notamment cette jolie femelle, frôlant les 70 :

Winter zander : les derniers !

Finalement, même si nous ne finissons pas avec une grosse pêche, l’acharnement a payé, mais de nombreuses interrogation nous turlupine : Avons-nous fait ces poissons à force de les agacer, car nous avions insisté en vain le matin sur cette zone ? Ce sont-ils mit en activité ou avons-nous trouvé une approche pour les faire réagir ? En tout cas, ces deux sorties nous permettent d’observer une chose importante : Bien que nous soyons au plus froid de l’hiver, certaines conditions font très rapidement bouger les poissons, même dans les lacs… En effet, Tom avait pêché ces mêmes secteurs 3 jours avant, et il a touché des poissons dans des profondeurs autour de 15m, avec le même niveau…

# Réussite

Enrichie de cette expérience, nous nous retrouvons sur l’eau une grosse semaine plus tard, pour une petite après-midi. Les conditions sont apparemment meilleures, l’eau c’est éclaircie et réchauffée (4°C), mais une autre difficulté s’annonce à la mise à l’eau : il y a plus de 20 remorques, et tous les spots productifs sont occupés et ratissés depuis le matin… Nous passons rapidement sur les postes habituels, au milieu d’autres bateaux, qui nous disent tous avoir réalisé une bonne pêche le matin, mais qu’à partir de la fin de matinée, la pêche c’était durcie. Effectivement, quelques touches « pourries », pas un poisson au bateau, nous changeons littéralement de stratégie et optons pour le haut du barrage, apparemment moins pêché. Et pour cause, l’eau y est légèrement plus froide et plus teintée, nous allons pouvoir réitérer notre approche ! Et bingo, première dérive, premier poisson, et c’est ensuite quasiment croqué à chaque bon passage, ce qui nous permet de prendre une douzaine de poissons pour 8 maillés en 2h30, ça commence à faire une belle série ! 

Winter zander : les derniers !
Winter zander : les derniers !

Bien que de taille modeste, les touches sont franches et le leurre fabriqué par notre Mathieu me régale, et je en suis pas le seul!

Winter zander : les derniers !

# Détente

Dernières sorties, l’accoutumance fait effet et la lassitude pointe son nez, chaque partie est davantage sous le signe de la détente, partagé entre changement de décors, potes et barbecue :

On commence par repérer les lieux avec le Luc, et on s’amuse bien, d’abord avec les poissons, ensuite avec quelques anecdotes croustillantes du lycée… ;) 

Winter zander : les derniers !
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Winter zander : les derniers !Winter zander : les derniers !
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Puis le lendemain, on est toute une clic’, je fais équipe avec ma chérie et frôle la correction :

Winter zander : les derniers !
Winter zander : les derniers !

Et pour terminer cette saison, deux heures de pêches infructueuses pour ne pas dire « une tôle », très vite oubliée autour d’un excellent barbecue avec les vieilles branches, on ne prendra même pas le peine de retenter une dérive, la saison est terminée!

Winter zander : les derniers !
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Winter zander : les derniers !

A la saison prochaine les sandres !

 

 

Charlie

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  • : Le blog de fishing-addiction
  • : Complètement addict' de la pêche et plus particulièrement de la pêche aux leurres, que nous pratiquons de partout où cela est possible, du bord, en float-tube ou en bateau, en rivière, en fleuve ou en lac, tout poissons susceptibles de faire vibrer le blank et de déclencher une montée d'adrénaline, que seul, nous, les pêcheurs avons la chance de connaitre! Notre berceau: La région Rhône-Alpes, l'Auvergne de l'Est, sur l'eau du Rhône, de la Loire et de ses barrages. Bonne lecture! Charlie Couchoud, JL
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