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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 17:53

 

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En prévision de la fermeture qui approchait à grand pas et du sevrage halieutique qui suivrait durant un long, très long mois de février, nous décidâmes d'organiser avec les amis dromo-ardéchois une petite sortie "rhône float-tube" de trois jours... Armé de nos gaules et de notre courage, Charlie et moi commançâmes par péchouiller le vendredi à Vienne, où les résultats ne furent pas conformes à ce qu'on pouvait attendre, au vu des résultats de la sortie précédente. Nous descendîmes donc sur Valence pour la pêche du lendemain, cap sur une zone surpéchée dont nous tairons le nom par respect pour la tranquilité de nos amis à écailles déjà très (trop?) sollicités  .

Le samedi matin, le vent du nord soufflait dur et froid sur le fleuve, mais la motivation sans faille de notre équipée pneumatique en a vu plus d'une, et c'est sans aucune hésitation que nous trempons les palmes dans l'eau teintée. Hélas, la météo cogne sur nos morals (moraux?) , et dans la matinée les touches sont rares, seul Charlie arrive à tirer son épingle du jeu, à la verticale. Cela dit, il le mérite amplement: alors que beaucoup d'entre nous bafouillent de lâches excuses pour sortir de l'eau par intermittence (café-pipi-repas de midi-pneumonie), il multiplie les dérives sous les rafales, et malgré la dureté de la pêche, démontre une impressionnante régularité. Les prises sont cependant modestes, comme ces derniers jours sur le Rhône, il semble que les poissons juste maillés soient généralement plus en activité que les jolis... 

 

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Bilan à midi, nous sommes nuls, la pêche est dure. N'écoutant que notre passion du leurre souple, nous décidons de faire quelques ablettes et chevesnes afin de tenter Messires les Percidés à la viande , qui sait? A cette occasion, je tiens à remercier Flo, qui nous a quitté ce midi-là en nous laissant sa pocket rod, qui fut bien utile (la pocket, pas Flo). Je change ma canne, dont la céramique de l'anneau de pointe s'est ébrechée, pour une antique Teeth monobrin qui nous fait bien rigoler, prêtée par Popol, merci!

Après un repas gastronomique à base de pain et de saucisson, nous tardons quelque peu à nous remettre à l'eau, mais nous prenons finalement notre canne et notre courage à deux mains (demain?) et retournons barboter. Les montages sont divers (mm classique, fireball, et pour ma part drop-chub), mais la technique est la même: vifticale pour tous! Miracle de la protéine ou de l'après-midi, nous commençons enfin à prendre du poisson, mais petit. Cependant, la présence enfin avérée de carnassiers sous nos palmes nous réchauffe le coeur à défaut des doigts, et la concentration nous gagne, avec les effets positifs sur la pêche qu'elle engendre. Les prises se font de plus en plus régulières, quand arrive... LE COUP du SOIR! Ce moment magique où tout peut arriver, dans la lumière déclinante du soleil qui meurt doucement dans les monts, et qui... enfin bref, premier miracle: je sors enfin un sandre de plus de cinquante (un 50'up comme on dit) avec un chevesne mort de 15 cm, armé par un simple dans le nez et un triple... dans le nez aussi, vu que mon drop était prévu pour des ablettes microscopiques (j'ai encore du mal avec la taille des empiles ).

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Après avoir posé pour la photo, il repart à l'eau en me gratifiant d'une belle éclaboussure, particulièrement appréciable par des températures aussi estivales, entre 5 et 10°C. LA PROCHAINE FOIS JE LE BOUFFERAI!!! Je me décale alors sur une zone fort peu profonde afin de vérifier ma théorie, pas très originale je le concède, comme quoi les sandres montent des fosses chasser sur les plages le soir (allitération en "S" par ailleurs). Je sens soudain un arrêt dans ma ligne, et commence à remonter un probable bout de bois, avec l'espoir d'y trouver un ou deux leurres perdus par d'autres amateurs de branches... C'est alors qu'après un mètre de remontée, le bout de bois me lâche de manière assez caractéristique, qui me fait comprendre que:

- ce n'était pas un bout de bois

- je devrais ferrer au moindre arrêt, sans hésitation

Naïvement, je redescend faire sautiller au fond(sans vérifier mon montage) le chevesne sacrifié, et DEUXIEME MIRACLE, le même bout de bois se met à peser sur ma ligne! Celui là prend un, deux, puis trois ferrages dans les dents avant de comprendre ce qui lui arrive, ce qui a pour effet de le faire remonter par pallier d'un demi-mètre à chaque fois, en sorte que j'apercois enfin une belle tâche dorée que j'estime dans ma grande modestie à "au moins un mètre", pour une demi seconde, avant que le sandre se retourne et mette les voiles, en cintrant la teeth jusqu'à la poignée (ce qui n'est pas difficile avec une belle action de blank comme ca) et en prenant du frein que TROISIEME MIRACLE j'avais réglé sur le premier sandre! Après des heures de combat acharné, enfin environ trois minutes, la bête se gare à côté de mon float-tube. Je décide alors de tester une théorie fumeuse de la littérature halieutique qui dit que "le sandre peut se prendre par la base de la queue, à l'instar du saumon". A tous ceux qui ont lu les mêmes âneries: NE LE TENTEZ PAS. Autant essayer d'attraper un savon mouillé avec les coudes. Le sandre en profite pour refaire le malin quelques secondes, mais revient vite à la raison et au float: il est vaincu. Je le hisse de mes bras musculeux, dignes de paul le poulpe, et exulte enfin! Verdict du mètre: 92 cm, record personnel explosé!

sab

 

Après un release rapide et propre qui prouve encore une fois (si il le faut) que les gros sandres peuvent repartir facilement, nous nous remettons à la pêche pour les quelques minutes de jour restantes.

Fin de la sortie, nos float-tubistes hissent leurs carcasses meurtries hors des eaux maintenant sombres du Rhône, qui nous réserve quelques bonnes surprises pour le lendemain...

Mais après l'effort, le réconfort bien mérité traduit par une bonne raclette pour se remettre de cette journée!!! ^^

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Présentation

  • : Le blog de fishing-addiction
  • : Complètement addict' de la pêche et plus particulièrement de la pêche aux leurres, que nous pratiquons de partout où cela est possible, du bord, en float-tube ou en bateau, en rivière, en fleuve ou en lac, tout poissons susceptibles de faire vibrer le blank et de déclencher une montée d'adrénaline, que seul, nous, les pêcheurs avons la chance de connaitre! Notre berceau: La région Rhône-Alpes, l'Auvergne de l'Est, sur l'eau du Rhône, de la Loire et de ses barrages. Bonne lecture! Charlie Couchoud, JL
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